Le « marché » de la rupture est vaste, il suffit d’aller faire un tour au rayon développement personnel de la FNAC pour s’en convaincre. Je n’ai pas lu beaucoup de livres sur la rupture à l’époque, mais désormais il est de mon « devoir » d’analyser la « concurrence » 🙂
J’ai donc entrepris de lire les livres qui traitent du même thème et sur le même ton que « Je me suis fait larguer », le premier d’entre eux m’est tombé sous la souris est Remonter la pente quand on vient de se faire larguer
Le moins qu’on puisse dire est que sa lecture ne m’a pas laissé insensible. Les soupirs de protestations que j’ai poussés ont même conduit mon père, en vacances chez moi, à le lire à son tour pour constater lui-même les dégâts. Il a fait le même constat que moi.
Remonter la pente quand on vient de se faire larguer
La couverture aurait du me mettre la puce à l’oreille, un poisson rouge, qui a la mémoire que l’on sait et qui tente de sortir de son bocal évoque plus la neurasthénie que la liberté nue. (souvenez-vous de Cachalot)
Ce livre pourrait se contenter d’être médiocre, je crois sincèrement qu’il est contre-productif pour quelqu’un en souffrance post-rupture. Outre le fait qu’il explique entre les lignes qu’être célibataire n’est un état acceptable qu’en attendant de ne plus l’être, il propose toutes sortes d’exutoires dirigés contre « l’ex » (naturellement responsable de tous les maux) et n’oriente à aucun moment le lecteur vers l’introspection. Un peu comme ces parents qui tapent sur la bicyclette de leur enfant qui vient d’en tomber en criant « méchant vélo ». De même que taper sur un vélo n’a jamais permis à un enfant de 5 ans de mieux pédaler, ce livre n’est qu’un vibrant plaidoyer pour les caprices en tous genres, indigne de tout adulte qui se respecte.
Si vous avez 5 ans, en revanche, oubliez ce que je viens dire, ce livre est pour vous.
PS : Pour achever de vous convaincre de la légitimité de Céline Hess-Halpern comme donneuse de conseils post-rupture, lisez donc la première réponse de son interview